Encore marginales dans l’Hexagone, les énergies renouvelables telles que le solaire sont néanmoins en plein développement, notamment chez les personnes soucieuses de l’environnement. En 2015, la France se situait au 5ème rang des producteurs d’électricité photovoltaïque en Europe, et se trouve encore derrière l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne ou même le Royaume-Uni.
Fin 2016, l’énergie photovoltaïque ne représentait néanmoins qu’1,7 % de la consommation d’électricité dans l’Hexagone. À l’heure actuelle, l’énergie solaire est majoritairement utilisée pour la consommation des particuliers, et ne concerne que peu d’installations importantes.
Sans surprise, les régions méditerranéennes ainsi que les DOM constituent près de 30 % du parc photovoltaïque français, puisque leur taux d’ensoleillement garantit de bien meilleurs rendements : 40 à 50 % supérieur à celui d’une installation identique dans le Nord.
La Corse est le premier producteur d’énergie solaire français avec une production de 7,1 %, suivi de la Nouvelle-Aquitaine. L’Île de France arrive en dernière position, avec une production de seulement 0,1 %.
On peut noter qu’un panneau solaire de 1 m2 produit entre 100 et 200 Wc de puissance électrique chaque année, même si cette puissance varie fortement en fonction de la position du panneau, et bien entendu du taux d’ensoleillement.
L’évolution de la production d’énergie solaire en France
Face aux enjeux économiques et écologiques actuels, l’énergie solaire est devenue une véritable alternative à l’énergie nucléaire. La démocratisation des énergies renouvelables, respectant totalement l’environnement, est l’une des stratégies mises en place par la communauté internationale pour lutter contre le réchauffement climatique.
Cependant, la France a encore un long chemin à parcourir. Alors que la production mondiale est en hausse constante, l’année 2016 a vu le nombre de raccordements d’installations photovoltaïques diminuer dans l’Hexagone. Seuls 551 MW de nouvelles installations solaires raccordées ont été comptabilisés, soit une baisse de 35% par rapport à l’année 2015. Il s’agit également des plus mauvais résultats depuis 2010, année considérée comme marquant le décollage du photovoltaïque en France.
Ces chiffres décevants s’expliquent par une politique tarifaire inadaptée, l’instabilité réglementaire de la filière, et des subventions favorisant davantage les gros projets. L’achat d’équipements comme les panneaux et les câbles solaires constitue un investissement important pour les foyers, ce qui représente un frein pour bon nombre d’individus, malgré les belles économies que cela permet de réaliser sur le long terme.
Quel avenir pour l’énergie solaire en France ?
Le ministère de l’Environnement s’est engagé à créer les conditions pour mettre fin à l’instabilité du marché solaire. Les professionnels du secteur ont désormais une plus grande visibilité sur le futur, et les investisseurs sont plus confiants. En promettant des appels d’offres réguliers, l’objectif est d’atteindre une puissance solaire totale de 18,2 à 20,2 mégawatts en 2023.
L’autoconsommation pour les particuliers est également encouragée, via un décret. Les Français sont désormais en mesure d’installer des panneaux sur le toit de leur immeuble, et peuvent ensuite consommer l’énergie produite collectivement. Outre l’aspect écologique d’une telle source d’énergie, le solaire représente indéniablement une alternative économique sur le long terme, ce qui devrait séduire un nombre croissant de particuliers.